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Une conférence 

 

Rat-taupes, taupes, vers et vers de terre ... (ou l’intelligence animale) est une conférence savante, animée par une jeune scientifique turque du Sistematik Zooloji Laboratuvar d’Istanbul, où il n’est question que de vers et de vers de terre, mais aussi de tiques et de moustiques - ces bêtes qui nous dévorent -, et autres araignées et cafards ... Une conférence amusante pour écouter des histoires édifiantes sur des animaux qui ont d’extraordinaires capacités – plus fascinantes que celles des perroquets, ou des chimpanzés ! Une conférence qui nous rappelle avec beaucoup d’humour que l’homme n’est qu’un animal ... 

Rats-taupes, taupes, vers et vers de terre ... (ou l’intelligence animale) 

La réflexion sur l’animal a connu ces dernières décennies un essor et un approfondissement considérable. Les animaux savent-ils parler ? Les animaux ont-ils une pensée, une conscience d’eux-mêmes, une volonté, une imagination ? Les animaux ont-ils des sensations, des sentiments, des pressentiments, des émotions ? Les animaux sont-ils des «sujets» ? Les animaux souffrent-ils ? Connaissent-ils l’angoisse, l’incertitude, l’hésitation, le doute ? Les animaux doivent-ils avoir des droits ? Sans doute les «humanistes» préoccupés par le sort auquel sont encore condamnés les hommes privés de liberté, de ressources ou de droits, considèrent-ils les problèmes des animaux sinon secondaires, du moins seconds. Et les mauvais esprits, assurément, en rient, qui estiment que les réponses apportées par les zoologues, les philosophes, les éthologues ou les psychologues à ces questions, seraient moins convaincantes si, au lieu de chats, chiens, singes ou rats de laboratoire, ils prenaient pour objet d’étude moustiques, moules, éponges ou lombrics. 

(L’avis des bêtes / Robert Maggiori)

Moustiques, moules ou lombrics

 

Les derniers mots de cet extrait d’une critique sur les œuvres de Florence Burgat et de Vinciane Despret (à l’origine du spectacle forain Vive les animaux !), que l’on retrouve en « en-tête » des dossiers de Notoire, m’ont donné envie de lire des documents sur l’intelligence animale – on parle maintenant, avec une certaine réserve, de « cognition animale ». De lire en particulier des articles scientifiques justement sur les « moustiques, moules ou lombrics », et j’ai vite trouvé le sujet passionnant. En effet, les travaux actuels de la zoologie, et surtout de la génétique, de la paléoanthropologie, explosent beaucoup de certitudes, et ridiculisent franchement les discours sur les compétences exceptionnelles de l’homme par rapport à l’animal. Et ne reste pas grand-chose du « propre de l’homme » ! (si ce n’est qu’il a réussi une performance qu’aucune espèce n’a faite en si peu de temps : détruire son environnement). Alors, expliquer le « propre » des éponges (mais là, j’avoue avoir abandonné), ou raconter la vie des tiques et des moustiques - très doués pour tuer chaque année 750 000 personnes -, jusqu’à s’identifier, avec Selin Altiparmak, à ces sympathiques bestioles ... était une gageure qui m’a beaucoup amusé ...

Thierry Bedard

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